[Perry rhodan 050] les dieux oubliés by Scheer & Kh Darlton & Darlton

Auteur:Scheer & Kh Darlton & Darlton [Scheer & Darlton, Kh & Darlton]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
Publié: 1980-06-07T22:00:00+00:00

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L’un des points lumineux opérant une rotation sur l’écran n’était autre que le Duc de Fer. Le lieutenant Alkher entraînait son corps décharné le long du couloir qui menait du central aux cabines des officiers.

— Que peut-il bien nous vouloir ? demanda-t-il à Nolinov, le petit blond qui le suivait de près.

Leur captivité à Saos, qu’ils devaient à l’homme qu’ils prenaient pour Rhodan, les avait soudés encore davantage.

Alkher s’arrêta devant une cabine et frappa. Le sol était jonché d’éclats de verre dépoli. Confus, Brazo leva les yeux vers Cardif étendu sur son lit, les yeux camouflés par des lunettes telles qu’en portent les ouvriers des aciéries.

Rhodan se montra d’une amabilité surprenante.

— Vous savez que je vous considère comme de précieux collaborateurs, confia-t-il aux deux compères.

Ils échangèrent un regard étonné.

— Oui, monsieur, répondirent-ils d’une seule voix.

Le faux Stellarque continua :

— C’est pourquoi je vous avais choisis en vue de notre périple à Wanderer. Je connais votre valeur.

Alkher se sentit mal à l’aise. Ces éloges menaient sans nul doute à une décision étrange. Il répliqua prudemment, afin d’empêcher son camarade de parler, car celui-ci était maladroit :

— Certes, monsieur.

Cardif se leva et piétina les éclats de verre. Alkher, au bruit ainsi produit, frissonna. Cardif continua d’exprimer ce qu’il désirait dire :

— Vous étiez présents lors de l’attitude arrogante de Krefenbac. Je me demande jusqu’où peut aller l’orgueil d’un officier.

On entendit Nolinov reprendre sa respiration. Son ami lui envoya un coup de coude, en espérant que Rhodan ne le remarquerait pas. Il confirma avec calme :

— Nous étions tous spectateurs.

— Le major Krefenbac était le premier officier du Duc de Fer, déclara Cardif. À présent, il ne l’est plus.

— Monsieur ! s’écria Alkher, interloqué.

— Je vais le relever de son poste, annonça Rhodan. Si des hommes ne sont pas à même d’appliquer les ordres les plus simples, à plus forte raison sont-ils susceptibles de ne pas pouvoir prendre des décisions compliquées. J’imagine le major en train de perdre la tête au cours d’une bataille et de refuser telle ou telle consigne.

Alkher ne tenait plus sur ses jambes, la tête lui tournait. Il regrettait l’absence de Bully, le seul qui paraissait avoir encore quelque influence sur son ami.

— J’estime le major Krefenbac un officier et un supérieur de premier ordre, monsieur, protesta Nolinov.

Cardif approuva. Il s’était rassis et agrippait régulièrement ses mains après les couvertures.

— Cela prouve que vous ne savez pas juger ce genre d’hommes, lieutenant, rétorqua le fils de Rhodan. Sous une brillante façade peut se dissimuler une ordure.

— Assurément, répliqua froidement Nolinov.

Tout à coup, Alkher sentit le regard de Cardif peser sur lui au travers des lunettes.

— Lieutenant, vous me semblez être un officier acceptable, avança l’escroc.

— Je m’y efforce, monsieur, s’évertua à répondre Alkher sur un ton aimable qui ne trahirait point le fil de ses pensées.

Rhodan approuva, satisfait. Il déclara :

— Lieutenant, je vous nomme premier officier du Duc de Fer.

Un instant, Alkher fut si estomaqué qu’il demeura incapable de formuler une réponse. Les problèmes que soulevait une telle offre paraissaient insolubles.

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